Romance n'arrive pas à dormir. Toute cette histoire de futur qui débarque dans le présent, de progéniture...Ça la perturbe. Donc ça la fait gamberger, même alors qu'elle est censée dormir. Alors, en toute discrétion, Romance quitte le dortoir des Gryffondor, ainsi que la Tour. Évitant soigneusement les couloirs où passent habituellement Miss Teigne et Rusard en ronde la nuit, elle  se balade simplement, sa baguette à la main d'où se diffuse une légère lumière; histoire qu'elle voit où elle met les pieds. Ses pas la mènent jusqu'à la bibliothèque, qui est censée être fermée. Oui, censée, parce qu'apparemment, la porte est entrouverte. Les sourcils froncés, Romance entre, se laissant emporter par son courage et son côté tête brûlée. Tout d'abord, elle ne voit rien et n'entend rien, ce qui lui parait encore plus bizarre...Jamais la bibliothécaire n'aurait oublié de verrouiller la porte de sa très chère pièce préférée. Ses lèvres se pincent alors qu'elle avance doucement, tenant fermement sa baguette entre ses doigts, prête à se défendre si jamais quelqu'un aurait le malheur de l'attaquer. Finalement, elle l'aperçoit: Ce type à la tignasse blonde, qu'elle reconnaîtrait entre mille. Alors, avec un léger sourire aux lèvres, Romance s'approche doucement et discrètement avant de se pencher et de murmurer à son oreille: "Bouh." Voir Alex sursauter la fit rire légèrement et elle s'installa en face de lui, n'écoutant que d'une oreille les insultes non pensées qu'il lui adressait. "Dis-moi, qu'est-ce que tu fais ici, Alex? Il est un peu tard pour étudier, tu ne crois pas?", demande-t-elle tout en penchant sa tête sur le côté tout en montrant d'un coup de menton, les livres empilés devant lui.

Tu as des insomnies. Depuis quand? La Guerre Finale. Peu être même que ça date d'un peu avant. Tu ne t'en souviens plus, à vrai dire. Et tu t'en moques. Tout ce qui te manques, c'est le sommeil, que tu n'arrives plus à trouver, peu importe les moyens essayés. Alors tu te retournes, dix fois, vingt fois, trente fois dans ton lit, les yeux grands ouverts: Et tu te lèves. Tu n'en peux plus. Tu passes près du lit de ton meilleur ami, qui lui, dort comme un bien heureux et tu en souries. Il est paisible, quand il dort et c'est tant mieux, penses tu avant de t'en aller. Silencieusement, tu sors de la chambre et te retrouve dans ta salle commune. Bizarrement, alors que la nuit est déjà bien entamée et que le jour n'est pas loin de se lever, il reste quelques courageux: Attablés, ils lisent et relisent des parchemins, essayant certainement d'assimiler les dernières leçon en prévisions des quelques examens à venir. Il y a également quelques endormis dans les fauteuils, face au feu. Tu reconnais quelques visages, et d'autres te sont inconnus: Ce sont ceux qui viennent du futur, et les voir te fait bizarre. Ils te font même carrément flipper. Le futur, ça t'as toujours fait flipper de toute manière. Alors tu te casses, tu te tires vite fait de la Salle Commune, espérant trouver un endroit tranquille où tu pourras penser à autre chose qu'à la guerre, au futur et aux sentiments que tu ressens envers ton propre meilleur ami. Tu te mets alors à déambuler dans les couloirs, cherchant en vain l'endroit où tu ne pourras croiser personne à cette heure: Pas même des fantômes. Oui, la bibliothèque. Déjà qu'elle n'est pas fréquentée par grand monde la journée, la nuit c'est encore pire. Tu t'installes donc à une table, juste après t'être chargé les bras de livres en tout genre. Il n'y a pas un bruit dans l'immense pièce, sauf celui de ta respiration et celui des pages qui se tournent.

Tu ne l'as ni vue, ni entendue arriver, et tu te demandes bien pourquoi. Tu n'es pas du genre facile à surprendre, mais là, elle t'as eu: Tu ne l'as pas reconnue tout de suite, s'entend. Mais tu as sursauté lorsqu'elle t'as soufflé ce mot au creux de l'oreille. Un "tu fais chier", sors malgré toi de ta bouche, pourtant tu sais que Romance ne t'en tiendra pas rigueur: Vous êtes de vieux amis, après tout. Sans rien dire, tu la regardes s'installer en face de toi et pose tes coudes sur la table d'un air nonchalant. "...Je ne trouvais pas le sommeil", te justifies-tu finalement. "Et comme je n'aime pas gaspiller mon temps, autant en faire quelque chose de constructif." Tu l'entends ricaner, mais sait qu'elle aime te taquiner tout autant que toi, comme toujours. Tu la connais quasiment par coeur, et c'est réciproque. Puis tu la regarde et demande: "Et toi? Venir ici la nuit alors que les études ne sont pas ton fort?...Qu'est-ce que tu caches, au juste?"